« Une approche liminaire de ce groupe d’œuvres suscite un sentiment direct d’équilibre. A leur simplicité formelle – compositions limpides, larges lignes noires brossées, monumentalité ordonnée, gammes chromatiques harmonieuses chaudes et vibrantes–, à leur plénitude manifeste se confrontent un bouillonnement méditatif perceptible, une apparente spontanéité dans le geste, une certaine brutalité de sentiments contradictoires et une virulence palpable d’émotions – anxiété, isolement, silence, sérénité. (1) Claire Leblanc
Mysticité, 1954, huile sur toile, 130 x 81, coll. de la Fédération Wallonie Bruxelles inv.763
Vu dans l’arbre II ou Composition II, 1963, gouache sur papier Steinbach collé sur unalit, 114×78. Coll. de la Fédération Wallonie Bruxelles, inv : 9818 mis en dépôt au Musée communal d’Ixelles
Floraison en bleu, 1963, lavis sur papier marouflé sur toile, 153 x 205 Coll. Musée communal d’Ixelles
Apparition I, 1969 huile sur toile, 162 x114, Coll. de la Fédération Wallonie Bruxelles, mis en dépôt au Musée communal d’Ixelles
L’énigmatique, 1979, huile sur toile, 135 x 195 cm. Coll. du Musée communal d’Ixelles
« L’énigmatique » (ill.) peut témoigner de ce mouvement de balancier dans notre observation de l’oeuvre. La monumentalité de la forme et de la masse sombre nous happe et nous capture… Mais son contour linéaire, se détachant nettement d’un fond de matière brumeuse de tonalité rose et ocre, nous invite à appréhender avec plus de recul – et à lire – cette forme qui prend dès lors un relief tangible. Serions-nous devant un paysage ? Devrions-nous voir apparaître et reconnaître un quelconque objet ou être vivant ? « (1) Claire Leblanc
Sans titre, n°2030, 1975, encre de chine sur papier, 107x 78. Coll. Musée communal d’Ixelles
Le Message, 1963, huile sur toile, 205×275. Récemment arrivé en dépôt au Musée communal d’Ixelles, cette oeuvre, le plus grand format à l’huile sur toile de l’artiste, est répertorié au catalogue raisonné en cours de préparation de l’œuvre de l’artiste.
….« Il n’est plus question de touches superposées créant un réseau vibrant aux coloris nuancés. Cette technique est particulièrement visible dans le Message (1963) qui semble porté par une succession de traits hachurés laissant deviner la genèse de l’œuvre. La grandeur exceptionnelle de cette huile renforce son caractère exalté et enivrant. On embarque sans hésiter dans une ambiance appelant au calme et à la sérénité ». (1) Camille Brasseur
(1)Extraits du livre Antoine Mortier.La transfiguration du réel par Camille Brasseur. Ed. Prismes,2012
Plus d’informations sur le Musée d’Ixelles sur leur site: https://www.museedixelles.irisnet.be/